HISTORIQUE DU GAP AGOÉQUIPEMENTS

Présentation des Gapistes :
Guillaume Gillet : Responsable et Coordonnateur du Groupe d’Animation et de Professionnalisation (GAP) Agroéquipements.
Xavier Henry : Inspecteur pédagogique.
Philippe Lerat : Inspecteur pédagogique.
Philippe Rousseau : Inspecteur pédagogique.
Adrien Borselli : Enseignant au LEGTA d’Antibes.
Eric Prestat : Enseignant au LEGTA d’Auxerre.
Gaëtan Chaput : Enseignant au LPA de Saint-Yriex-la-Perche.
Jean-Claude Chanfreau : Enseignant au LEGTA d’Ondes.
Cyril Dagorne : Enseignant au LEGTA du Mans.
Lilian Mazana : Enseignant au LEGTA de Bazas.
Xavier Vailloud : SRFD Nouvelle-Aquitaine.
Jean-Louis Devoyon : Enseignant au LPA de Saint-Yriex-la-Perche.
Raphaël Guerard : Enseignant au LEGTA du Neubourg.
Cyril Dubosc : Enseignant au LEGTA d’Ondes.
Christophe Héraud : Enseignant au LEGTPA de Bordeaux Blanquefort.
Sylvain Pécot : Enseignant à l’EPANC de Pouembout (Nouvelle-Calédonie).

Les enseignants « Gapistes » et inspecteurs collaborent pour concevoir, expérimenter des ressources pédagogiques innovantes en lien avec des problématiques récurrentes rencontrées par les enseignants sur le terrain : des préoccupations didactiques liées à des aspects sécuritaires (transmission des savoirs professionnels lors des travaux pratiques et chantiers agricoles), des préoccupations techniques (transposition didactique de pratiques dites agro-écologiques et de leurs conséquences technologiques en termes d’apprentissage). Le GAP permet, d’une part, une diffusion de ces connaissances par le biais de formations des enseignants dans différentes régions (stages PRF ou PNF animés par les enseignants experts « Gapistes ») et, d’autre part, il contribue à des recherches en didactique des agroéquipements.

Regroupement du GAP Sciences et techniques des agroéquipements en Suède avec pour partenaire la SLU (Sveriges Lantbruks Universitet – SLU Université suédoise des sciences agricoles) du 1er au 5 octobre 2018. Le groupe était composé de trois enseignants et d’un formateur de l’ENSFEA (Guillaume Gillet). La découverte du système éducatif Finlandais ainsi que les visites des entreprises (Delaval, John Deer Forestry, Tenstar) ont permis au groupe d’évaluer les innovations dans le domaine éducatif et technique afin d’étudier ses transpositions dans l’enseignement agricole technique.

Regroupement à Saint-Yrieix-la-Perche du 26 au 30 mars 2018, en présence de Philippe Rousseau, Inspecteur de l’enseignement agricole, le GAP agroéquipement a travaillé sur la robotique et le numérique dans les agroéquipements avec un double objectif de formation des participants et de diffusion des connaissances produites

Gillet, G., Laconde, S. (2016). Conception d’une maquette relative à l’apprentissage de la schématisation cinématique. Flyer réalisé dans le cadre du GAP « Agroéquipement » et diffusé sur la conférence melagri « Agroéquipements ».

Gillet, G., Bouillier-Oudot, M-H (2012). Lancement du GAP « agroéquipement ». Présentation donnée dans le cadre du regroupement national des Groupes d’Animation et de Professionnalisation (GAP) du 12 au 16 novembre 2012 à l’ENSFEA

Exemple de problématique développée par les GAPISTES : Développer l’esprit critique des élèves par un accompagnement au changement des enseignants : L’intérêt du bricolage dans la conception collaborative de ressources continuée dans l’usage

Les résultats de nos travaux de recherche en didactique des agroéquipements (Gillet, 2015) montrent que les enseignants entretiennent des rapports singuliers à la question de la technique. Ceci est à l’origine d’une dichotomie importante entre leur représentation d’une « bonne pratique agricole » et celle d’une « bonne pratique d’enseignement agricole ». Les enseignants en accordant une place de choix à la scientificité et à la technicité dans les apprentissages (des savoirs ou des gestes professionnels), mobilisent dans leur enseignement des machines qui ne représentent qu’une forme bien particulière de connaissances incorporées, reconnues et transférables (les connaissances scientifiques et techniques). Ils ont alors tendance à convoquer des outils qui se référent implicitement à un système de pensée unique et donc à un modèle agricole exclusif. Les enseignants témoignent souvent d’une certaine frilosité à l’idée d’investir dans leur enseignement d’autres types de savoirs comme les savoirs tacites, doxiques, émergents et/ou non stabilisés se rapportant à des modèles agricoles plus discutables scientifiquement. Dans une perspective de transition (agro) écologique visant à « enseigner à produire autrement », ce constat nous a amené à réfléchir, au niveau de nos enseignements pratiques, à une démarche pédagogique axée sur la conception collaborative de ressources innovantes. L’élaboration et l’expérimentation de ces ressources continuées dans l’usage permettent un changement de regard de l’enseignant sur sa pratique ; ce qui est selon nous propice, au développement de l’esprit critique des apprenants.

Démarche proposée : La démarche proposée s’inspire du courant constructionniste et repose en particulier sur la notion de bricolage (ou de construction) permettant, dans un contexte agroécologique, de penser autrement l’innovation sociale (anthropologie des changements sociaux). Par définition, le bricolage est d’abord une « science du concret ». C’est aussi un procédé pratique d’apprentissage dans lequel l’apprenant est impliqué collectivement dans des constructions matérielles où l’idée de transformation continue est importante : les essais successifs, le détournement, la discussion et les apports de chacun permettent d’ordonner graduellement une construction concertée, et d’inventer des solutions communes face aux problèmes rencontrés. Dans une acceptation plus large, celle de l’anthropologue Claude Lévi Strauss, le bricolage peut être également regardé comme un moyen permettant une complémentarité entre deux phases de l’évolution du savoir, entre des « savoirs sauvages » (au sens de Darré) et des savoirs scientifiques : autrement dit, entre une pensée sauvage (ou mythique) génétiquement première et une pensée scientifique. D’ailleurs en agriculture, le bricolage  fait pas partie intégrante du mode de fonctionnement des agriculteurs comme le souligne Guénin (2006) dans son ouvrage « Machinisme et bricolages ». Or, il semble aujourd’hui que l’intégration des savoirs empiriques ou tacites, à côté de savoirs scientifiques, participe à la construction d’une nouvelle forme d’agriculture et que Le véritable sens de l’agroécologie serait à saisir dans un rapport dialectique entre doxa et épistemè. Aussi, nous pensons qu’en situation de formation des maîtres de l’enseignement agricole, le bricolage est une approche intéressante contribuant à ce changement de paradigme.  Nous utilisons alors cette approche pour faciliter les « passages » entre les concepts scientifiques et concepts quotidiens, ce qui rend, d’après Clot, l’activité humaine d’autant plus riche. Dans le cadre du GAP et des formations,  nous encourageons les enseignants à adopter cette démarche au travers la conception collaborative de ressources originales (maquette, simulateur, serious game, capsule vidéo, théâtre forum….) qui sont testées  in situ en établissement. La confrontation des points de vue, la dispute entre professionnels sont alors propices au changement de posture enseignante, au glissement conceptuel…, autant d’éléments qui sont au final bénéfiques à la formation de l’esprit critique de l’élève

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